Chapitre 5: mon amour

Je marchais en reculant, en lui pointant mon bâton dessus, mes bras tremblaient.

La créature balançait sa tête de gauche à droite en même temps que ses mouvements.

Une grande lumière arrive ; on aperçoit des feux de voiture avec des lumières qui clignotent bleu et rouge.

- Mathilde, ce sont les pompiers, me dit Thomas, très fatigué.

Le lapin continua à s'avancer vers moi, son couteau à la main. En reculant, je trébuchai sur un bout de bois.

Je commençai à voir flou tout autour de moi, ma vision était si troublée que je ne voyais que les gyrophares des pompiers. J'entendis des cris de personnes hurlant de douleur ; je ne savais pas ce qui se passait, je pense que je me suis tapée très fort la tête contre un caillou.

Ma vision devenait noire de plus en plus, mes jambes, je ne pouvais plus les bouger, mon corps était comme paralysé et je me voyais m'éteindre. Alors je fermai les yeux.

{...}

J'ouvris les yeux tout doucement et je me retrouvai en plein milieu de la forêt, il faisait jour. J'entendis le bruit de chants d'oiseaux magnifiques. En essayant de prendre appui sur mes jambes, je ressentis une très forte douleur dans la tête qui me fit tomber à nouveau au sol.

J'ai tellement de questions qui me viennent.

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Thomas va bien ?

Comment je fais ?

Que faire ?

Où vais-je aller ?

J'ai si mal à la tête que je la tiens avec mes mains.

En reprenant appui sur mes jambes, j'arrive à me lever avec un très grand bruit sourd au fond de ma tête.

- Ça fait combien de jours que je suis ici ?

En regardant autour de moi, je vois une ambulance très détruite avec des griffures partout.

Des corps tout autour de moi, quasiment en décomposition. Je n'arrive pas à reconnaître celui de Thomas.

Je marchais très doucement en direction de la ville, en tombant à plusieurs reprises ; j'ai très faim et soif.

Je suis tellement dans le mal que je me demandais même si j'étais déjà morte.

En marchant, je trouvai une route, alors je m'assois à côté contre un arbre, en espérant que quelqu'un passera par là.

Au bout d'une bonne heure, j'entends une voiture arriver.

Je me lève, prête à aller la voir, et la voiture passe à côté de moi sans même me regarder. J'ai perdu tout espoir et retombe en arrière. J'ai vraiment peur de ne pas m'en sortir.

Je pense à Thomas qui a disparu, et je fonds en larmes.

Où est-il passé ? Je n'ai pas vu son corps ; si ça se trouve, il est mort plus loin. Je me mets accroupie et je pleure très fort en pensant que la vie est foutue, j'ai perdu la personne qui comptait le plus à mes yeux.

En pleurant, une voiture s'arrête et j'aperçois une vieille dame. Elle s'accroupit à mon niveau et pose sa main sur mon épaule en me demandant si tout va bien. J'étais tellement dans le mal que cette phrase m'a fait encore plus pleurer. Alors elle me propose de monter dans sa voiture, et moi, je la suis sans vraiment faire attention à tout ce qui se passe. J'étais juste sous le choc.

- Tu vas où, jeune fille ?

- Je vais à Darshast. En disant ça, je pose ma tête contre la vitre et je pleure. Je suis si sale en voyant mon reflet dans la vitre. J'ai du sang séché dans le cou et dans les cheveux.

Une fois qu'elle m'a déposée, je me pose dans mon lit et je réfléchis à ce qui s'est passé et à ce que j'ai loupé.

Je pense de plus en plus à Thomas.

J'éclate dans une douche de tristesse qui me remplit de rage. Je me lève et je casse tout autour de moi, jusqu'à faire tomber le seul portrait qu'il me restait de mes parents.

En la ramassant et en voyant la fissure, cela me coupe et me brise le cœur.

Mon corps, mon ventre, tout devient lourd, un poids insupportable que je ne peux supporter.

Alors, sous le stress et l'adrénaline de la rage que j'avais au fond de mon cœur et du ventre, je prends un couteau et je me coupe le bras d'une force à faire gicler du sang contre la vitre.

Et une deuxième fois, sur l'adrénaline de la première, qui me fait tellement mal que je lâche le couteau, qui tombe au sol.

En voyant le couteau plein de sang, je repense au moment où ce lapin est entré dans ma vie et m'avait tout détruit.

À ce moment-là, je me mets une promesse en tête.

À partir de maintenant, à partir d'aujourd'hui et de cette seconde où je couperai ma main comme promesse de tuer cette personne, peu importe la chose ou l'homme qui se cache derrière, et de retrouver Thomas et de m'excuser de tout mon cœur.

Je prends le couteau et me coupe la paume de la main, et je ferme la deuxième main par-dessus et ma tête.

Avec cette promesse de sang, ma vengeance sera l'une des plus cruelles que j'aurai faites dans ma vie.

Je commence à regarder tout autour de moi, ce qui pourrait me rendre utile pour être pris pour la vengeance.

En allant dans la cave, j'ai trouvé le fusil de chasse de mon père, avec beaucoup de poussière et 3 balles.

Je le mets dans mon sac avec une lampe torche et une bouteille d'eau.

Je ferme le sac et me prépare à partir quand en ouvrant la porte Stella ouvre en même temps la porte en me faisant un grand câlin.

- Je sais je sais je sais tout, je viens avec toi quoi qu'il arrive je serais là pour toi . Dit Stella en me serrant fort contre elle .

- Stella . Je l'aime ...

- On vas le retrouver ma puce . Je te le promets . . .

- Stella . Je l'aime vraiment .

- Je sais Je sais